Ce mardi matin, plus une centaine d'artistes de l'Ensemble artistique national ont organisé une manifestation devant le ministère des Arts et de la Culture à Bangui. Leur principal motif de revendication : douze mois d'arriérés de salaire non payé. Ces artistes, composés de chanteurs, comédiens et danseurs, dénoncent une situation financière difficile qui perdure depuis un an, affectant leur quotidien et leur
Ensemble artistique national, créé en juillet 2021, a pour mission de promouvoir et de valoriser la culture centrafricaine à travers des performances artistiques diverses. Il regroupe des talents issus de plusieurs disciplines culturelles et joue un rôle clé dans la préservation du patrimoine artistique du pays. Toutefois, en plus de réclamer leur dû, ces artistes protestent contre l'annonce de la dissolution imminente de l'Ensemble, décidée par la ministre des Arts.
La nouvelle de cette dissolution a renforcé la colère des artistes, qui voient dans cette décision une menace pour leur avenir professionnel et pour la scène culturelle nationale. « Nous exigeons non seulement le paiement de nos salaires, mais aussi l'annulation de cette décision injuste.
L'Ensemble artistique national est le symbole de la diversité culturelle centrafricaine, et sa disparition serait une perte immense pour notre pays », a déclaré un des artistes lors de la mobilisation a provoqué le blocage temporaire de l'accès au ministère, attirant l'attention des passants et des médias. Malgré l'ampleur de la protestation, les autorités n'ont, pour l'instant, pas réagi aux revendications des artistes.
Les manifestants, déterminés à gagner de cause, ont affirmé qu'ils poursuivront leur mobilisation jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ils appellent à un dialogue ouvert avec le gouvernement pour résoudre cette crise qui touche non seulement leur secteur, mais aussi l'ensemble de la culture en Centrafrique.
L'enjeu de cette mobilisation reste incertain, mais la pression exercée par les artistes pourrait forcer les autorités à trouver une solution, dans un contexte où la culture reste un pilier essentiel du développement social et de l'identité nationale.