01 Nov
01Nov

Il y a bientôt deux siècles, Alexis de Tocqueville était parti chercher en Amérique « une image de la démocratie elle-même ». Cet aristocrate libéral en était revenu globalement admiratif, mais avec l’idée prophétique que « la crainte du désordre et l’amour du bien-être portent insensiblement les peuples démocratiques à augmenter les attributions du gouvernement central, seul pouvoir qui leur paraisse de lui-même assez fort, assez intelligent, assez stable pour les protéger contre l’anarchie ».

A quelques jours de la date fatidique du 5 novembre 2024, la démocratie américaine apparaît dans un bien sale état. Impossible de prévoir quelle sera l’issue de la présidentielle qui, aux Etats-Unis, oppose Donald Trump à Kamala Harris. Impossible car, comme nous le détaillons cette semaine dans « Le Nouvel Obs », la victoire ne dépend que de quelques dizaines de milliers de voix réparties dans les rares Etats pivots qui, comme la Pennsylvanie, n’ont pas choisi leur camp ; et cette victoire s’annonce si serrée qu’elle pourrait donner lieu à des contestations virulentes, sinon violentes dans un pays extrêmement polarisé, en particulier de la part des fans de Trump s’il est battu de peu.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.